Há tudo cheio de tempo que não tinhamos noticias dele.
Aqui vai a carta e uma das fotos:
"...
CARTAGENA DE INDIA...
Cinq pages du calendrier se sont tournées déjà, et alors que nos étraves pointent déjà vers ailleurs, nos souvenirs s'organisent à vous conter Carthagène...
Après tant de turquoise et de sable blanc sous ses quilles, c'est un bout de ponton à l'agonie qui accueille notre valeureux Téou et son équipage incomplet. Marina quand tu nous tient... Le compte à rebours commence, il faut apprivoiser cette nouvelle vie citadine dans l'attente du nouveau membre d'équipage prévu mi-juillet. Pas le temps de chômer, il nous faut silloner la ville à la recherche d'un toubib compétent, d'une clinique équipée, bref d'un lieu "adapté" ( à défaut d' "idéal" ) à cette naissance outre-atlantique. Une semaine fut nécessaire pour régler ces détails administratifs prompts à nous allèger de quelques centaines de grammes de billets verts, et nous pénètrons alors dans une vie moite et passive, entre tourisme et ventilateurs...
Mi-belle, mi-laide, Carthagène est comme l'arrière boutique d'un anthiquaire sans âge. Derrière une vitrine encombrée et poussièreuse se cache un trésor...
Mi-riche, mi-pauvre, sa misère bien camouflée par des authorités bienveillantes, Carthagène est une ville où il fait bon vivre en touriste pas trop curieux. A portée de pieds, et bien à l'abri derrière d'épais remparts qui narguent l'océan, des ruelles étroites et escarpées nous font remonter le temps. Sur des tons ocres et jaune-orangés, des maisons à deux étages et aux balcons de bois fleuris se serrent les unes contre les autres, laissant peu de place a de minuscules trottoirs qui bordent le pavé... On y verrait presque déambuler les frous-frous des jupons colorés des danseuses de Séville...
A défaut de castagnettes, c'est le pas des chevaux qu'on entend, car la vieille ville est fermée aux voitures pour mieux promener le touriste en cariole d'époque.... Enfin presque, car tout de même les taxis y ont accès. Signes distinctifs: une couleur jaune canari et leur joujou favori après Dieu et les femmes : le klaxon ! Pour racoler le client, aborder une fille où éviter de se faire couper en deux par un plus fou que soi, le klaxon résonne à toute heure du jour et de la nuit, c'est une institution ! Mais de la voiture déglinguée au modèle électrique dernier cri, chaque trajet nous offre la compagnie de chauffards... euh pardon, de chauffeurs toutefois charmants et cultivés.
Revenons à nos arcades... Après l'heure chaude, on flâne. Les boutiques nous rappellent que Botero est l'enfant du pays, non las d'être copié et recopié en masse tant ses personnages jouflus ont du succès. La célèbre "gorda Gertrudis" ( la "grosse Gertrude") se prélasse sur son socle alors que les terrasses alentours servent de fraîches bières "Aguila" aux touristes assoifés : le soleil est de plomb, le mercure affiche 35°- 40°C permanent de 9h à 17h... Carthagène se mérite ! Heureusement elle ne manque pas de petites places ombragées et ses robustes bâtisses aux murs épais et portes voutées gardent la fraîcheur.
Des palmiers dans chaque cour, des cours dans chaque maison, et pour les plus belles d'entre elles de fines boiseries minutieusement sculptées ornant chaques colonnes, Carthagène peut inspirer bien des poètes, charmer bien des peintres. Mais ceux-ci doivent se lever tôt ! car sitôt le café avalé, les vendeurs de babioles, T-shirt "i love cartagena" ou souvenirs en tout genre vous guettent à chaque coin de rue, rompant quelque peu le charme de l'instant.... Mais bon, que dire, ils ne sont pas trop insistants, et pour peu qu'on leur accorde un sourire leur bonne humeur efface toute rancoeur !
Pour Timery, Carthagène restera la "place aux pigeons" où, sur le parvis d'une belle église, sont copieusement nourris chaque jour des centaines de ces volatiles dodus et peu farouches, répondant au doux nom de "paloma". Le petit vieux qui vend des sachets de maïs à cet effet est définitivement collé au décor, veillant consciencieusement sur ses petits protégés. Il leur assure la pitance.......et vice-versa !
Au rythme des mariages, des premières communions où des promenades du dimanche, c'est un rendez-vous typiquement Colombien. Les enfants s'en donnent à coeur joie, et Timery peut à loisir y observer d'autres individus de sa taille !
Mais l'heure passe, les sabots des chevaux s'affolent, la nuit tombe et c'est l'heure de rejoindre l'autre Carthagène, celle où l'on vit, celle où l'on dort, celle où l'on traverse la route avec un torticoli garanti à l'arrivée tant il faut viser juste pour sa survie...
De l'autre côté des remparts, ça grouille. Une grande statue de l' "indienne indigène" veille sur la fourmilière humaine qui vend, bricole, marchande, troque, chaparde à l'occasion... C'est déjà plus coloré, on y trouve de tout ou on y perd tout, à chacun de voir....
Pour les gringos que nous sommes ( hé oui, rien à faire, c'est bien marqué sur nos gueules et nos centimètres ! ), les fruits et légumes subissent soudain une inflation galopante; il faut vite dégainer nos trois mots d'espagnol et un sourire éclatant pour que nos bourreaux se détendent, et dans une franche rigolade on repart ami, avec nos avocats et nos mangues sous le bras qui valent bien la petite pluvalue qu'on aura quand même du leur ceder.
Difficile de leur en vouloir ! Contrairement aux autres pays d'Amerique du sud, voire même aux autres villes de Colombie, la vie est très chère à Carthagène. La classe moyenne est quasi inexistante: tu es riche, ou tu es pauvre. Tu vis, ou tu survis. Le salaire minimum d'un ouvrier en bâtiment s'élève à 14 000 pesos jour, soit environs 7 USD, soit le prix d'un camembert en boite au supermarché du coin, à 200 mètres de la marina !!! Le contraste est de taille, et curieusement tout le monde s'en accomode, "asi es"...
Pour le Carthagènois, le passé semble n'avoir pas plus de valeur que l'avenir, vivre au présent est déjà suffisament compliqué. Alors dansons !
Et résonne la musique, et coule la bière, et tournent les dames, ..... et blanches sont nos nuits !!! Moustiques, bateaux-disco, gratteurs de guitare inspirés du petit matin, ou bandes de joyeux lurons de retour de boite auront largement contribué à nous creuser les cernes, abrutir nos esprits et envoyer nos corps se vautrer chaque zenith dans la ô combien délicieusement grande banquette du carré !
Pourtant, il y a dans cette baie bourdonnante moins d'habitants que n'en laisse paraître le décor : des édifices de plus en plus hauts et de plus en plus luxueux sortent de terre après chaque pluie, venant s'aligner aux autres plus vieux, plus abandonnés... Beaucoup sont vides, ou construits trop à la hâte, si bien qu'un jour, un "culo de pollo" ( coup de vent typique à Carthagène durant la saison des pluies pouvant atteindre 40-50 knots en quelques minutes ) suffit à mettre un terme définitif à l'avenir de l'un d'entre eux, lui faisant prendre 10° de gîte en une seule nuit ! Mais derrière cette vilaine armée de buildings gâtant le paysage demeure un esprit de village-campagne où "si l'on ne connait pas ta vie, chacun se l'invente" ( citation:Yoli, pure Carthagènoise ).
Tout ces logements sont donc bien réservés au tourisme, la hauteur des loyers se charge de la sélection.
Les plages de Boca Grande sont effectivement combles les fins de semaines. Le sable est noir, on slalome entre les capsules et les mégots pour rejoindre le bord de l'eau mais l'ambiance est bon enfant. On s'y retrouve en famille, ou entre amis, pour y manger et boire tandis que les enfants sautent dans les vagues... Arrive alors le défilé de vendeurs ambulants: boissons, paréos, glaces, ballons, bijoux, souvenirs, ... tout y passe, on fait non de la tête en cadence, la musique à fond des paillotes nous aident à tenir le rythme. Puis on s'échappe dans l'eau chaude pour mieux apprécier le spectacle... Du typique, du pur, du vrai !
Nous retrouvons là souvent une famille Colombienne que nous avons connu aux San Blas. Timery ne jure plus que par ses nouveaux copains et la piscine du bas de leur immeuble !! Elle y trouva aussi un chaleureux accueil lorsque bébé Antonin commença à cogner à la porte de sortie, un certain 16 juillet vers 1h 30 du matin... Ce souvenir mêlé à tant d'autres bons moments passés ensemble en font de grands amis qui nous furent d'une aide précieuse et nous aidèrent à mieux connaître et comprendre la complexité de cette ville hors du commun.
Boca Grande se situe de l'autre côté de la baie. Du mouillage où sont ancrés les bateaux, on débarque en annexe au "club nautico", l'une des deux marinas de la ville. C'est Manga, quartier ainsi nommé car autrefois poussaient des manguiers de toutes part... Nous y avons passé presque deux mois, à attendre et à se remettre de la naissance d'Antonin (pour ceux qui veulent en savoir plus à ce propos, allez sur notre blog : www.catateou.travelblog.fr).
Une patronne lunatique, un billard, un bar presque toujours en rupture de stock et un personnel affable... pardon, adorable en font un lieu décontracté ( on pèse nos mots ! ) qui en auront enraciné plus d'un !
Quartier résidentiel, les immeubles sont moins haut et une allée piétonne borde le plan d'eau. De 4h du matin à minuit on y marche, on joggue, on s'y étend sur les pontons de la ville ou on y promène ses enfants... ça respire la tranquillité et la douceur de vivre.
En fin d'après-midi, cela devient le rendez-vous des "muchachas" (soit "femme à tout faire", "nounou", "bonnes", "gouvernantes" etc... au choix, selon les employeurs...). Elles sortent les chiens, promènent des bambins ou vont aux courses, les muchachas sont employées dans des familles pour y vivre et y travailler, souvent à vie. Signe extèrieur de richesse, certaines familles en ont deux ou trois, selon les besoins (ou les envies ). On les voit au restaurant, dans les salles d'attente des pédiatres, au supermarché..
Invitée à un anniversaire, Timery se retrouva un jour au milieu d'une quinzaine d'enfants......et d'une quinzaine de muchachas !!! La scène avait son cachet, mais rien de plus normal en Colombie. C'est culturel, comme ce le fut en France il n'y a pas si longtemps encore !
Carthagène c'est aussi le royaume des couronnes... Celles qui attirent les mâchoires du monde entier ! Vous pouvez allier l'utile à l'agréable et vous faire refaire le portail tout en faisant du tourisme, les dentistes ici sont réputés et votre portefeuille ne souffrira point d'anorexie. Nous en avons bien évidement profité pour nous remettre en état, on ne badine pas avec les dents lorsqu'on vit sur l'océan...
D'ailleurs, les jours passent et nous rêvons d'un bain de mer. Antonin a déjà fêté ses 1 mois et l'arrivée à bord de nos familles respectives devient l'alibi parfait pour s'échapper du brouhaha de la ville. Cap aux îles Rosario et San Bernardo, à 20 et 40 milles de Carthagène.
Nos passagers purent se baigner et se régaler de crabes et langoustes alors que l'équipage retrouvait avec délice la saveur d'un camembert, le parfum d'un saucisson... Aux auteurs et porteurs de ces goùts oubliés, Merci !!!
A San Bernardo, nous faisons la connaissance d'un couple atypique tenant une posada construite de leurs mains sur la pointe de l'île. Une halte interressante, vous pouvez vous envoler un instant vers ce petit bout du monde: www.hotelpuntanorte.com
Timery est ravie, elle fait en deux mois la connaissance d'une tante, d'un grand-père et de deux grand-mères... Autant de personnes attentionnées qui s'occupent d'elle et l'aident à vivre au quotidien l'arrivée de ce nouvel "intrus" dans la famille...
Antonin fête ses trois mois, l'équipage trépigne, ça sent le départ.
Une dernière escapade en ville, quelques pas sur les remparts, une glace avec les amis et on rentre au bateau, à l'heure où les chaises sortent sur les pas de porte. C'est l'heure du domino....et d'un dernier verre au club Nautico avec les copains de passage avant de rejoindre le bord.
Au petit matin, après une pluie diluvienne, l'ancre retrouve son balcon, salut les amis !
Nous gardons de ce passage à Carthagène le souvenir de l'extrème gentillesse des gens, leur accueil chaleureux. Nous y avons rencontré des gens ouverts, cultivés, généreux. Nous avons été reçu dans leurs maisons, dans leurs familles, à leurs tables...
On est pas fâché de partir, avouons le, notre vie est ailleurs. Mais nous savons qu'une partie de nous reste là, liée à cette ville où Antonin vit le jour dans la bonne humeur de la nuit...
...Une semaine après, il pleuvait encore.
Cinq pages du calendrier se sont tournées déjà, et alors que nos étraves pointent déjà vers ailleurs, nos souvenirs s'organisent à vous conter Carthagène...
Après tant de turquoise et de sable blanc sous ses quilles, c'est un bout de ponton à l'agonie qui accueille notre valeureux Téou et son équipage incomplet. Marina quand tu nous tient... Le compte à rebours commence, il faut apprivoiser cette nouvelle vie citadine dans l'attente du nouveau membre d'équipage prévu mi-juillet. Pas le temps de chômer, il nous faut silloner la ville à la recherche d'un toubib compétent, d'une clinique équipée, bref d'un lieu "adapté" ( à défaut d' "idéal" ) à cette naissance outre-atlantique. Une semaine fut nécessaire pour régler ces détails administratifs prompts à nous allèger de quelques centaines de grammes de billets verts, et nous pénètrons alors dans une vie moite et passive, entre tourisme et ventilateurs...
Mi-belle, mi-laide, Carthagène est comme l'arrière boutique d'un anthiquaire sans âge. Derrière une vitrine encombrée et poussièreuse se cache un trésor...
Mi-riche, mi-pauvre, sa misère bien camouflée par des authorités bienveillantes, Carthagène est une ville où il fait bon vivre en touriste pas trop curieux. A portée de pieds, et bien à l'abri derrière d'épais remparts qui narguent l'océan, des ruelles étroites et escarpées nous font remonter le temps. Sur des tons ocres et jaune-orangés, des maisons à deux étages et aux balcons de bois fleuris se serrent les unes contre les autres, laissant peu de place a de minuscules trottoirs qui bordent le pavé... On y verrait presque déambuler les frous-frous des jupons colorés des danseuses de Séville...
A défaut de castagnettes, c'est le pas des chevaux qu'on entend, car la vieille ville est fermée aux voitures pour mieux promener le touriste en cariole d'époque.... Enfin presque, car tout de même les taxis y ont accès. Signes distinctifs: une couleur jaune canari et leur joujou favori après Dieu et les femmes : le klaxon ! Pour racoler le client, aborder une fille où éviter de se faire couper en deux par un plus fou que soi, le klaxon résonne à toute heure du jour et de la nuit, c'est une institution ! Mais de la voiture déglinguée au modèle électrique dernier cri, chaque trajet nous offre la compagnie de chauffards... euh pardon, de chauffeurs toutefois charmants et cultivés.
Revenons à nos arcades... Après l'heure chaude, on flâne. Les boutiques nous rappellent que Botero est l'enfant du pays, non las d'être copié et recopié en masse tant ses personnages jouflus ont du succès. La célèbre "gorda Gertrudis" ( la "grosse Gertrude") se prélasse sur son socle alors que les terrasses alentours servent de fraîches bières "Aguila" aux touristes assoifés : le soleil est de plomb, le mercure affiche 35°- 40°C permanent de 9h à 17h... Carthagène se mérite ! Heureusement elle ne manque pas de petites places ombragées et ses robustes bâtisses aux murs épais et portes voutées gardent la fraîcheur.
Des palmiers dans chaque cour, des cours dans chaque maison, et pour les plus belles d'entre elles de fines boiseries minutieusement sculptées ornant chaques colonnes, Carthagène peut inspirer bien des poètes, charmer bien des peintres. Mais ceux-ci doivent se lever tôt ! car sitôt le café avalé, les vendeurs de babioles, T-shirt "i love cartagena" ou souvenirs en tout genre vous guettent à chaque coin de rue, rompant quelque peu le charme de l'instant.... Mais bon, que dire, ils ne sont pas trop insistants, et pour peu qu'on leur accorde un sourire leur bonne humeur efface toute rancoeur !
Pour Timery, Carthagène restera la "place aux pigeons" où, sur le parvis d'une belle église, sont copieusement nourris chaque jour des centaines de ces volatiles dodus et peu farouches, répondant au doux nom de "paloma". Le petit vieux qui vend des sachets de maïs à cet effet est définitivement collé au décor, veillant consciencieusement sur ses petits protégés. Il leur assure la pitance.......et vice-versa !
Au rythme des mariages, des premières communions où des promenades du dimanche, c'est un rendez-vous typiquement Colombien. Les enfants s'en donnent à coeur joie, et Timery peut à loisir y observer d'autres individus de sa taille !
Mais l'heure passe, les sabots des chevaux s'affolent, la nuit tombe et c'est l'heure de rejoindre l'autre Carthagène, celle où l'on vit, celle où l'on dort, celle où l'on traverse la route avec un torticoli garanti à l'arrivée tant il faut viser juste pour sa survie...
De l'autre côté des remparts, ça grouille. Une grande statue de l' "indienne indigène" veille sur la fourmilière humaine qui vend, bricole, marchande, troque, chaparde à l'occasion... C'est déjà plus coloré, on y trouve de tout ou on y perd tout, à chacun de voir....
Pour les gringos que nous sommes ( hé oui, rien à faire, c'est bien marqué sur nos gueules et nos centimètres ! ), les fruits et légumes subissent soudain une inflation galopante; il faut vite dégainer nos trois mots d'espagnol et un sourire éclatant pour que nos bourreaux se détendent, et dans une franche rigolade on repart ami, avec nos avocats et nos mangues sous le bras qui valent bien la petite pluvalue qu'on aura quand même du leur ceder.
Difficile de leur en vouloir ! Contrairement aux autres pays d'Amerique du sud, voire même aux autres villes de Colombie, la vie est très chère à Carthagène. La classe moyenne est quasi inexistante: tu es riche, ou tu es pauvre. Tu vis, ou tu survis. Le salaire minimum d'un ouvrier en bâtiment s'élève à 14 000 pesos jour, soit environs 7 USD, soit le prix d'un camembert en boite au supermarché du coin, à 200 mètres de la marina !!! Le contraste est de taille, et curieusement tout le monde s'en accomode, "asi es"...
Pour le Carthagènois, le passé semble n'avoir pas plus de valeur que l'avenir, vivre au présent est déjà suffisament compliqué. Alors dansons !
Et résonne la musique, et coule la bière, et tournent les dames, ..... et blanches sont nos nuits !!! Moustiques, bateaux-disco, gratteurs de guitare inspirés du petit matin, ou bandes de joyeux lurons de retour de boite auront largement contribué à nous creuser les cernes, abrutir nos esprits et envoyer nos corps se vautrer chaque zenith dans la ô combien délicieusement grande banquette du carré !
Pourtant, il y a dans cette baie bourdonnante moins d'habitants que n'en laisse paraître le décor : des édifices de plus en plus hauts et de plus en plus luxueux sortent de terre après chaque pluie, venant s'aligner aux autres plus vieux, plus abandonnés... Beaucoup sont vides, ou construits trop à la hâte, si bien qu'un jour, un "culo de pollo" ( coup de vent typique à Carthagène durant la saison des pluies pouvant atteindre 40-50 knots en quelques minutes ) suffit à mettre un terme définitif à l'avenir de l'un d'entre eux, lui faisant prendre 10° de gîte en une seule nuit ! Mais derrière cette vilaine armée de buildings gâtant le paysage demeure un esprit de village-campagne où "si l'on ne connait pas ta vie, chacun se l'invente" ( citation:Yoli, pure Carthagènoise ).
Tout ces logements sont donc bien réservés au tourisme, la hauteur des loyers se charge de la sélection.
Les plages de Boca Grande sont effectivement combles les fins de semaines. Le sable est noir, on slalome entre les capsules et les mégots pour rejoindre le bord de l'eau mais l'ambiance est bon enfant. On s'y retrouve en famille, ou entre amis, pour y manger et boire tandis que les enfants sautent dans les vagues... Arrive alors le défilé de vendeurs ambulants: boissons, paréos, glaces, ballons, bijoux, souvenirs, ... tout y passe, on fait non de la tête en cadence, la musique à fond des paillotes nous aident à tenir le rythme. Puis on s'échappe dans l'eau chaude pour mieux apprécier le spectacle... Du typique, du pur, du vrai !
Nous retrouvons là souvent une famille Colombienne que nous avons connu aux San Blas. Timery ne jure plus que par ses nouveaux copains et la piscine du bas de leur immeuble !! Elle y trouva aussi un chaleureux accueil lorsque bébé Antonin commença à cogner à la porte de sortie, un certain 16 juillet vers 1h 30 du matin... Ce souvenir mêlé à tant d'autres bons moments passés ensemble en font de grands amis qui nous furent d'une aide précieuse et nous aidèrent à mieux connaître et comprendre la complexité de cette ville hors du commun.
Boca Grande se situe de l'autre côté de la baie. Du mouillage où sont ancrés les bateaux, on débarque en annexe au "club nautico", l'une des deux marinas de la ville. C'est Manga, quartier ainsi nommé car autrefois poussaient des manguiers de toutes part... Nous y avons passé presque deux mois, à attendre et à se remettre de la naissance d'Antonin (pour ceux qui veulent en savoir plus à ce propos, allez sur notre blog : www.catateou.travelblog.fr).
Une patronne lunatique, un billard, un bar presque toujours en rupture de stock et un personnel affable... pardon, adorable en font un lieu décontracté ( on pèse nos mots ! ) qui en auront enraciné plus d'un !
Quartier résidentiel, les immeubles sont moins haut et une allée piétonne borde le plan d'eau. De 4h du matin à minuit on y marche, on joggue, on s'y étend sur les pontons de la ville ou on y promène ses enfants... ça respire la tranquillité et la douceur de vivre.
En fin d'après-midi, cela devient le rendez-vous des "muchachas" (soit "femme à tout faire", "nounou", "bonnes", "gouvernantes" etc... au choix, selon les employeurs...). Elles sortent les chiens, promènent des bambins ou vont aux courses, les muchachas sont employées dans des familles pour y vivre et y travailler, souvent à vie. Signe extèrieur de richesse, certaines familles en ont deux ou trois, selon les besoins (ou les envies ). On les voit au restaurant, dans les salles d'attente des pédiatres, au supermarché..
Invitée à un anniversaire, Timery se retrouva un jour au milieu d'une quinzaine d'enfants......et d'une quinzaine de muchachas !!! La scène avait son cachet, mais rien de plus normal en Colombie. C'est culturel, comme ce le fut en France il n'y a pas si longtemps encore !
Carthagène c'est aussi le royaume des couronnes... Celles qui attirent les mâchoires du monde entier ! Vous pouvez allier l'utile à l'agréable et vous faire refaire le portail tout en faisant du tourisme, les dentistes ici sont réputés et votre portefeuille ne souffrira point d'anorexie. Nous en avons bien évidement profité pour nous remettre en état, on ne badine pas avec les dents lorsqu'on vit sur l'océan...
D'ailleurs, les jours passent et nous rêvons d'un bain de mer. Antonin a déjà fêté ses 1 mois et l'arrivée à bord de nos familles respectives devient l'alibi parfait pour s'échapper du brouhaha de la ville. Cap aux îles Rosario et San Bernardo, à 20 et 40 milles de Carthagène.
Nos passagers purent se baigner et se régaler de crabes et langoustes alors que l'équipage retrouvait avec délice la saveur d'un camembert, le parfum d'un saucisson... Aux auteurs et porteurs de ces goùts oubliés, Merci !!!
A San Bernardo, nous faisons la connaissance d'un couple atypique tenant une posada construite de leurs mains sur la pointe de l'île. Une halte interressante, vous pouvez vous envoler un instant vers ce petit bout du monde: www.hotelpuntanorte.com
Timery est ravie, elle fait en deux mois la connaissance d'une tante, d'un grand-père et de deux grand-mères... Autant de personnes attentionnées qui s'occupent d'elle et l'aident à vivre au quotidien l'arrivée de ce nouvel "intrus" dans la famille...
Antonin fête ses trois mois, l'équipage trépigne, ça sent le départ.
Une dernière escapade en ville, quelques pas sur les remparts, une glace avec les amis et on rentre au bateau, à l'heure où les chaises sortent sur les pas de porte. C'est l'heure du domino....et d'un dernier verre au club Nautico avec les copains de passage avant de rejoindre le bord.
Au petit matin, après une pluie diluvienne, l'ancre retrouve son balcon, salut les amis !
Nous gardons de ce passage à Carthagène le souvenir de l'extrème gentillesse des gens, leur accueil chaleureux. Nous y avons rencontré des gens ouverts, cultivés, généreux. Nous avons été reçu dans leurs maisons, dans leurs familles, à leurs tables...
On est pas fâché de partir, avouons le, notre vie est ailleurs. Mais nous savons qu'une partie de nous reste là, liée à cette ville où Antonin vit le jour dans la bonne humeur de la nuit...
...Une semaine après, il pleuvait encore.
...."
23 comentários:
Voyons! O blog está com uma banda sonora para ninguém botar defeito!
Buenas noches!No hay un boleto para mi?hehehe.Agora não sou mais anónimo.
JC
se eu, por um caso ganhar o livro do Villiers dou-to a ti.
Sim, porque eu acho que não é preciso andar a pedir boletos. Comenta-se e já está! É preciso é ser blogger. Ok. Eu bem não queria... Mas lá terá que ser!
O livro é precioso demais para ir para o estrangeiro. Não achas JC?
viva!! A SWT ganhou mais um boleto, outorgado pelo João Veiga!!!
João Veiga?? Hellooooo??????
JC, mas convém fazeres o login... username + a password... hehehe
Cuidado com os boletos! Nem todos são comestíveis, alguns podem mesmo ser fatais
dois.....
terês....
rabo+atro....
o Cristophe lembra-me com as suas eternas viagens um poema do muy iluste Luis Cernuda poeta anarca ...herói da gueera civil espanhola e que escrevia assim....
Volver? Vuelva el que tenga,
Tras largos años, tras un largo viaje,
Cansancio del camino y la codicia
De su tierra, su casa, sus amigos,
Del amor que al regreso fiel le espere.
Mas, ¿tú? ¿Volver? Regresar no piensas,
Sino seguir libre adelante,
Disponible por siempre, mozo o viejo,
Sin hijo que te busque, como a Ulises,
Sin Ítaca que aguarde y sin Penélope.
Sigue, sigue adelante y no regreses,
Fiel hasta el fin del camino y tu vida,
No eches de menos un destino más fácil,
Tus pies sobre la tierra antes no hollada,
Tus ojos frente a lo antes nunca visto.
Todo o mal é começar....
Continuando com Luis Cernuda.....
Los marineros son las alas del amor,
son los espejos del amor,
el mar les acompaña,
y sus ojos son rubios lo mismo que el amor
rubio es también, igual que son sus ojos.
La alegría vivaz que vierten en las venas
rubia es también,
idéntica a la piel que asoman;
no les dejéis marchar porque sonríen
como la libertad sonríe,
luz cegadora erguida sobre el mar.
Si un marinero es mar,
rubio mar amoroso cuya presencia es cántico,
no quiero la ciudad hecha de sueños grises;
quiero sólo ir al mar donde me anegue,
barca sin norte,
cuerpo sin norte hundirme en su luz rubia.
Quen puidera ser mariñeiro no mar de Cernuda e poder navegar polas súas louras augas!
João e Marieke!!! Já viram o Merlin, o meu novo assessor??? Ah ah ah ah!!!
O teu novo assessor é mágico..muito lindo..não posso pronunciar-me quanto à sua eficácia ..mas que que apetece puxar-lhe as barbas....apetece...ehehehhehehe
LOL!!!
Já agora...
Assunto: I Grande Sorteio «Cultura Marítima» da Amizade Luso-Galega!...
Peço-vos que vão todos votar SIM no questionário que colocámos na coluna da direita do Atlântico Azul e na coluna da esquerda da Singradura da Relinga!!!
Xenial, no??? OBRIGADA!!!...
MARIEKE QUERES QUE EU TE FAÇA UM BLOGUE PARA PODERES PARTICIPAR NO SORTEO???
Canto me gusta La Mer de Charles Trenet! , cada vez que entro en Mar Adentro Vestosga , aledame o dia volver a escoitalo
Parabens.
blog!!!
Obrigada sailor girl,,,venho pouco àblogosfera ,no ínicio deste concurso abri um que depois não o fechando ficou em eterno silêncio pois gostos mais de mandar umas bocas do que ter a obrigatóriedade de alimentar uma, mas por esse posso concorrer,vou tentar faer este comentário por lá
ahahahha saiu anónimo ahahahhahahsou uma nódoa,,,
Não és nada!!!
A tentar outra vez
Aqui vai um pedido ao Sr.Eng. se me dá um "boleto" para o tal concurso onde não temos de prestar provas (assim é fácil)só preeencher o cabeçalho dea prova
ehehehehehhehe
oh Marieke acho que está a perder o seu tempo!!!
o Sr. Engº! além de ter abandonado o Mar Adentro Ventosga (disse-me o meu amigo CM que ele agora se passeia por outros mares mais longínquos)... não dá "bola" a ninguém quanto mais "boletos"!!
e rifas então nem pensar ;)
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